Et si on s'intéressait au bien-être intime, source d'épanouissement, de confiance en soi et de joie tout simplement ? Nous avons eu le plaisir d’accueillir Anne-Cécile Descaillot, co-fondatrice de la plateforme Gapianne, avec qui nous avons échangé sur Instagram au sujet de l’éducation sexuelle et du plaisir. Eveil à la sexualité, plaisir intime, pornographie alternative... Le récap de ce live en quelques questions clés.
Et si on s'intéressait au bien-être intime, source d'épanouissement, de confiance en soi et de joie tout simplement ? Nous avons eu le plaisir d’accueillir Anne-Cécile Descaillot, co-fondatrice de la plateforme Gapianne, avec qui nous avons échangé sur Instagram au sujet de l’éducation sexuelle et du plaisir. Eveil à la sexualité, plaisir intime, pornographie alternative... Le récap de ce live en quelques questions clés.
Qu’apprend-t-on aujourd’hui en cours d’éducation sexuelle et qu’est-ce qu’il manque ?
Aujourd’hui, le thème de la sexualité et du plaisir reste encore très tabou. Le clitoris n’a fait son apparition dans un manuel scolaire que très récemment, il y a seulement 1 ou 2 ans. Les cours qui les abordent restent encore très centrés sur le schéma reproductif, très dans la procréation. On apprend aux enfants comment tomber enceinte et se protéger des MST et des IST, mais on ne parle pas du plaisir, qui reste encore très tabou dans notre société. L’appareil génital en cours d’SVT n’est représenté que de façon physiologique, on ne voit pas les organes du plaisir comme la vulve, et on ne montre absolument pas comment le plaisir se stimule par le périnée ou la prostate par exemple.
Pourquoi en France n’existe-t-il pas de plateforme dédiée au plaisir intime ?
En France, on a le sentiment que la sexualité est soit trop médicalisée, soit trop “pornographique”. Nous avons contrairement à certains autres pays une réputation de nation du romantisme, avec le french kiss par exemple. Alors qu’aux Etats-Unis, au Canada ou dans certains pays nordiques, les gens parlent beaucoup plus ouvertement à leurs enfants des sujets de la sexualité, du consentement et du rapport au corps. C’est moins dans notre culture à nous, même si les mentalités sont entrain de changer progressivement.
En France, on est encore très dans le schéma reproductif lorsque l’on parle de sexualité, alors que le corps est biologiquement fait pour donner du plaisir et en recevoir. Il existe autant de sexualités que d’individus, il est donc de notre responsabilité de dépasser les schémas et les clichés qu’on perpétue au fil des générations et de sortir de la relation dominant/dominé encore trop présente actuellement !
Comment se renseigner sur la sexualité et le plaisir lorsque l’on est adolescent ?
De plus en plus de ressources sont disponibles désormais pour aider les jeunes adolescents à sortir des clichés de la sexualité appris à l’école. Quand on est un ado, on a beaucoup de mal à aborder le sujet en famille, avec ses parents. Tout cela reste encore très tabou et on n’ose pas en parler. Heureusement, de nombreuses initiatives voient le jour pour aider ces jeunes à aborder la sexualité et le plaisir autrement que via la pornographie ou les cours d’éducation sexuelle. L’idée est de pouvoir s’ouvrir l’esprit et d’explorer le champ des possibles, de pouvoir librement poser des questions à des sexologues et de mettre à disposition des contenus adaptés sur Youtube et Tiktok par exemple, qu’ils utilisent beaucoup.
Où se situe la frontière entre l’érotique et la pornographie ? L’excès d’images ne nuit-il pas à l’imagination ?
Quand on parle de plaisir, il est difficile de faire l’impasse sur l’imaginaire, le fantasme. On observe aujourd’hui qu’il est désormais possible de regarder du pornographique de façon alternative, par exemple avec la série Climax qui se compose d’une série de 32 vidéos éducatives sur la masturbation féminine. On peut aussi citer la mini série “Libres !” disponible sur Arte et initiée par Ovidie qui démonte les clichés et diktats sexuels, ainsi que le livre “Jouissance Club”, un véritable manuel d’éducation sexuelle adapté à tous.
Il n’y a pas de bonne ou de mauvaise façon de fantasmer !
Comment aborder le sujet de la sexualité en famille, entre amis ou avec un partenaire ?
Dans la sphère familiale, personnelle et amicale, le sujet du sexe est encore très prohibé. On se sent vite jugé, et on a tendance à se braquer si la personne en face n’a pas la même aisance que nous à parler du sujet.
Pour pouvoir en parler librement, la communication est la clé. Il faut essayer d’instaurer un climat de confiance, sans jugement, et faire attention aux mots que l’on emploie. On peut par exemple exprimer ses envies et ses désirs sous forme de jeux. En famille ou entre amis, on peut créer un cocon sécurisant pour tout le monde, limiter le nombre de personnes, et donner des infos pratiques, par exemple en conseillant un livre ou une initiative repérée sur la toile.
Découvrez Gapianne, la première plateforme de bien-être intime et sexuel en France
L’idée de Gapianne est partie du constat qu’en France, il n’existe pas de lieu attirant, sécurisant et rassurant pour se renseigner sur l’intimité, le plaisir et la sexualité. Pourtant, les gens ont envie de libérer la parole, de se sentir écoutés sans jugement et de casser les codes de la sexualité encore trop étiquetée “‘pharmacie” et “sex-shop”.
L’idée de Gapianne est de proposer une plateforme de conseil et d’information, imaginée et alimentée par des professionnels, des sexologues et des experts qui prennent la parole sur différents sujets et répondent aux questions.
Gapianne propose également le podcast “Pluriel.le.s”, dédié au bien-être sexuel, à écouter juste ici !
Le live avec Anne-Cécile Descaillot à visionner ici.
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