SURPRISE
Derrière HO KARAN se cachent de vrais talents - et français ! Chaque semaine, on part à la rencontre de nos experts, des partenaires précieux et passionnés qui nous aident à concevoir des produits de la plus haute exigence. Célie Troussard, à la tête des laboratoires NAO fabrique nos soins du côté d’Orléans. Elle raconte son métier et dévoile toutes les étapes de production dans la cosmétique naturelle et consciente.
Quel est votre métier ?
Je suis dirigeante des laboratoires NAO. Nous sommes experts dans la formulation et la fabrication des produits cosmétiques. Sur place, on va pouvoir gérer les différentes étapes, et toutes les facettes de la vie d’un produit cosmétique de sa création jusqu'à sa mise sur le marché final : donc la formulation (ndlr : pas dans le cas de HO KARAN) des soins, la fabrication, le remplissage, le conditionnement primaire et secondaire, et enfin la logistique.
Que se passe-t-il au laboratoire de fabrication ?
Si l’on peut gérer la formulation, pour les soins HO KARAN c’est Frédérique Bellanger, un autre partenaire (que nous connaissons aussi) qui s’en occupe. Pour d’autres clients, on peut proposer cet accompagnement à partir d'un cahier des charges, d’une page blanche que nous allons écrire ensemble ou bien à partir de nos squelettes de formules existantes.
Ensuite, vient la fabrication où l’on va gérer les différentes galéniques (des crèmes, des lotions, des gels, des produits moussants, des produits d'hygiène) pour le visage, le corps ou les cheveux. On travaille en petites séries, c’est une chance par rapport à la plupart de nos confrères, car le minimum de fabrication est de 40 kg (ce qui représente une petite série de 200 pièces pour un format de 200ml par exemple). On peut évidemment faire de plus grandes séries en fonction des besoins mais c’est un atout quand on veut se lancer sur le marché ou faire des petits réassorts. Après la fabrication, nous pouvons gérer le remplissage primaire dans des pots ou des flacons, gérer le remplissage secondaire avec la mise en étui par exemple ou les étiquettes, marquer le numéro de lot… Enfin, nous pouvons coordonner la partie réglementaire - une étape cruciale pour l’autorisation de la mise sur le marché des produits cosmétiques. Il faut pouvoir réaliser différents tests de sécurité et d’efficacité, et rédiger le dossier d’informations propre à chaque soin cosmétique qui garantit l'innocuité du produit pour le consommateur final.
Quelles sont les étapes de fabrication d’un soin HO KARAN ?
Nous fabriquons notamment le déodorant et le trio démaquillant. Par exemple, le Gender Fluid, est composé d’une phase aqueuse et d’une phase huileuse. On va donc fabriquer indépendamment les deux phases en suivant le mode opératoire qui a été donné par la formulatrice avec les proportions et pourcentage de chaque matière première adaptées au volume commandé. On passe par une phase de pesée de chaque matière première, puis on les mélange en suivant la recette, les différents temps d’agitation et les ordres d’incorporation. Après cette étape, vient la microbiologie et la vérification des caractéristiques organoleptiques et physico-chimiques du vrac réalisé. Pour finir, on passe au remplissage dans les flacons.
Comment passer d’un bécher à une paillasse ?
L’étape primordiale entre la formulation et la fabrication est ce que l’on appelle l’étape de transposition industrielle. Nous allons reproduire la formule qui a été faite sur 200 ou 300 grammes en paillasse sur un volume plus important, peut-être 40 kg de production dans les équipements réels de l’atelier de fabrication. Cela va nous permettre de valider les temps de mélange, les vitesses d’agitation, les différentes étapes adaptées à une plus grande quantité.
Comment limiter le taux de gâche ?
Nous avons à cœur de limiter au maximum le taux de gâche pour ne pas utiliser à mauvais escient des matières premières ou le vrac fabriqué, et donc nous allons calculer à chaque fois au plus juste les besoins pour les productions en cours. La gâche arrive surtout au niveau de l’étape de remplissage et c’est un petit peu de matière qui va rester dans les tuyaux de la machine. En général, il faut compter 1 à 5 kg au maximum de gâche du vrac et c’est pour cela qu’on favorise au maximum l'usage de la trémie !
Quels sont les plus gros challenges au quotidien ?
D’abord, trouver des matières premières de qualité et sourcées le plus localement possible - c’est un vrai combat et un engagement sur lequel on est depuis plusieurs années. On travaille sur ce que l’on appelle une chimie verte, la plus naturelle possible. Des matières premières naturelles, des matières premières biologiques - et c’est ce qui nous a plu dans la collaboration avec HO KARAN.
Forcément, en passant par notre laboratoire, les marques peuvent garantir le made in France à 100%. Nous portons attention à nos packagings, aujourd’hui tous recyclables et bientôt recyclés en majorité. Nous essayons de proposer des formats 200 ou 250 ml mais également des litres entiers - des formats plus économiques et respectueux de la planète (pour moins de déchets au final). J’aime dire que nous sommes “créateurs de bonheur”, en aidant par exemple les porteurs de projets à transformer leurs rêves en réalité, en passant de l’idée au produit fini cosmétique ou en accompagnant les marques au quotidien dans leur gestion de projets.
Qu’est-ce qui est unique chez HO KARAN selon vous ?
C’est déjà l’histoire de Laure, l’entreprenariat au féminin, son univers, celui de la marque, son engagement sur les packagings éco responsables, l’achat en local, l’histoire du chanvre en Bretagne, tout ça, c’est extraordinaire. Et toute l’éducation réalisée par l’équipe communication autour des bienfaits et des enjeux apportés par le chanvre et le cannabis !
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